Interview avec Gilles Malard, scoreur national

- Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Gilles. Je me suis inscrit au club en 2006 quand je suis arrivé à Rennes.

Je jouais au baseball et au softball mixte. J’ai fait partie du CD du club pendant 8 ans (au moins), j’ai été coach des jeunes pendant aussi longtemps, surtout des 15U. Je suis aussi arbitre et scoreur depuis 2008.

Maintenant, je suis à la retraite, j’arbitre un peu les jeunes et je score dès que je peux.

Image à la une Gilles

- Tu es scoreur, parle-nous un peu de ton expérience personnelle, comment considères-tu le rôle du scoreur ?

Le scoreur est la personne oubliée sur le bord du terrain qui se tape presque toute la paperasse, note le déroulement du match et fait les statistiques.

On enregistre le match, ça permet de pouvoir connaître en différé les actions qui ont eu lieu pendant le match.

Le baseball est le sport des statistiques, on a un rôle important au regard des stats des joueurs car on décide « dans quelle case ranger une action » (coup sûr, erreur, etc.). Cela détermine les différentes moyennes des joueurs, notamment le fameux batting average. En plus de suivre le règlement, nous faisons des jugements, comme les arbitres (qui décident si c’est un retrait ou pas par exemple).

- Comment es-tu devenu scoreur ? Faut-il des certifications ? Si oui, quelles certifications as-tu dû passer et comment les as-tu passé ?

Je suis devenu scoreur un peu comme pour mes autres qualifications, il en fallait. Mais ici il y a une différence, ça m’attirait, tu sais tu te dis : « ça a l’air intéressant ce truc » même si tu y comprends pas grand-chose. Et je ne me suis pas gouré, c’est passionnant.

Comme pour les arbitres et les coachs, il y a des diplômes fédéraux qui te permettent de scorer différents niveaux de compétition. J’ai le niveau 3, sur 4, qui me permet de scorer jusqu’au plus haut niveau français (la Division 1).
Les formations sont organisées par des ligues, l’hiver en général, ça dure 2 ou 3 jours ponctués par un examen théorique et puis t’as un examen de scorage live au printemps.

- As-tu déjà eu une expérience en tant que joueur avant de devenir scoreur ? Si oui, peux-tu nous en parler rapidement ?

Oui, je jouais au baseball, j’ai participé à l’aventure de la montée en Division 2, mais je me suis arrêté en cours de route car ma carcasse supportait de moins en moins tout ça. Du coup, je suis allé rejoindre le soft mixte pendant 3 ou 4 saisons, car les distances sont plus courtes. On jouait en régional et on a fait l’open de France, puis je me suis encore arrêté car « je suis trop vieux pour ces conneries » (les gens de ma génération saisiront la référence).

- Quelles sont les raisons/motivations qui t’ont amené à devenir scoreur ?

Ce qui est top pour un scoreur, c’est que personne ne lui râle dessus : ni les joueurs, ni les coachs, ni les spectateurs (qui ne savent pas ce qu’on fait de toute façon). Arbitre, tu prends une décision sur un truc litigieux et il y aura forcément quelqu’un pour grogner. De ce point de vue, le scoreur est peinard dans son coin.

Ensuite, quand je voyais des feuilles et que j’y comprenais que dalle, tous ces symboles attiraient. Comme un égyptologue pour les hiéroglyphes, je suppose.

Gilles MALARD - SR1

Gilles MALARD – SR1

- D’un point de vue personnel, est-ce que le fait d’être scoreur est enrichissant pour toi ?

Non, c’est un hobby. Il cadre bien avec ma personnalité (rigoureux, exigeant) et me permet de continuer à fréquenter les terrains.

- Quelle a été ta pire et ta meilleure expérience en tant que scoreur ?

Meilleure : Je dirais les interligues à Pineuilh en 2015 (ce sont les rencontres des équipes 12U et 15U de toutes les ligues). Ça dure 3 jours, tu baignes dans le baseball et le scorage. Tu rencontres d’autres scoreurs de toute la France et il y avait une très bonne ambiance.

Pire : Une journée de Rennes en D2 : 2 matchs pourris de presque 4h avec des scores fleuves, des erreurs et des changements à gogo, j’ai quitté le terrain à 19h avec des tonnes de stats encore à finir chez moi. Une des rares fois où je n’en voulais plus.

- Si tu avais des conseils à donner aux jeunes qui hésitent à devenir scoreur, lesquels seraient-ils ?

Venez aux initiations que je fais de temps en temps au sein du club.

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